On pense souvent que les plumes sont désuètes, fragiles ou réservées aux défilés de haute couture. La plumasserie reste pourtant un art vivant, raffiné et en pleine évolution. Dans cet article, je démonte 5 idées reçues sur la plumasserie pour révéler tout ce qui se cache derrière cet artisanat d’exception.
Idée reçue n°1 : “La plumasserie, c’est dépassé”
Loin d’être un art du passé, la plumasserie se réinvente sans cesse. Des maisons comme Schiaparelli, Dior ou des créateurs indépendants intègrent encore les plumes à leurs collections. Dans le mariage, les coiffes et accessoires en plumes apportent un raffinement unique. La plume traverse les époques et les styles.
Idée reçue n°2 : “On tue des oiseaux pour récupérer leurs plumes”
Pas du tout ! Il faut savoir que la plupart des oiseaux perdent leurs plumes après la saison des amours, pour revenir plus beaux l’année suivante. D’autre part, la plume est considérée comme un déchet de l’industrie alimentaire. Aujourd’hui elle est soit incinérée ou au mieux finit en compost. De plus, la filière est strictement encadrée par la convention de Washington qui régit au niveau mondial l’utilisation de toutes matière animale. Ma vision de la plumasserie contemporaine se veut encore plus éthique et responsable.
Idée reçue n°3 : “La plumasserie, c’est juste coller des plumes”
C’est un vrai métier, certes rare et méconnu, un véritable savoir-faire d’artisan d’art. Sélection, tri, teinture, découpe, montage, couture et sculpture… chaque plume est travaillée comme une matière noble. L’œil du plumassier et ses gestes précis transforment une matière brute en objet d’exception. Le plus beau compliment qu’on puisse me faire : « Non c’est pas de la plumes ça ! »
Idée reçue n°4 : “Les plumes sont fragiles et impossibles à entretenir”
Bien travaillées, les plumes sont durables. Elles supportent la lumière, le mouvement, et se restaurent si besoin. Avec des conseils simples (protection de l’humidité, brossage doux, rangement adapté), elles gardent tout leur éclat au fil du temps. Je restaure régulièrement dans mon atelier des coiffes de la Belle Epoque ou des Années Folles.
Idée reçue n°5 : “C’est réservé aux grandes maisons de couture”
La plumasserie n’est pas l’apanage des podiums, même si aujourd’hui c’est une formidable vitrine pour mon métier. Les plumassiers collaborent aussi avec des mariées, des artistes, des décorateurs et des créateurs indépendants. Chaque projet est unique et sur mesure.
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